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L’huilerie El-Fessili à Midoun : quand la pierre parle d’huile et le passé devient un guide vivant

Dans une ruelle tranquille de Midoun, au l’île de Djerba, les pierres murmurent les secrets d’un temps révolu, mais beau. Là se cache un huilerie à huile d’olive souterrain, connu de peu et conservé par la mémoire collective : L’huilerie El-Fessili, le plus ancien huilerie à huile souterrain de la ville, et l’un des symboles du patrimoine djérbien presque oublié.

Photo prise par Wahabi SAAD.
Photo prise par Wahabi SAAD.

Rien ne trahit sa présence en surface. Une petite porte mène à un escalier étroit de pierre qui descend profondément sous terre. Chaque marche descendue est une plongée dans les couches du temps, jusqu’à une vaste salle silencieuse, où flotte l’odeur de l’huile, et les murs témoignent. Ce lieu n’est pas qu’une ruine, c’est un être vivant, comme s’il attendait encore sa prochaine récolte.

Photo prise par Wahabi SAAD.
Photo prise par Wahabi SAAD.

L’huilerie a été construit selon une ingénierie locale ingénieuse, où les habitants de Djerba ont maintenu une température modérée sous terre pour faciliter le pressurage manuel, loin des aléas climatiques.

Photo prise par Wahabi SAAD.
Photo prise par Wahabi SAAD.

Pas de machines modernes, pas de bruit mécanique … seulement des outils rudimentaires : pierre, bois, et la volonté des paysans.

Photo prise par Wahabi SAAD.
Photo prise par Wahabi SAAD.

C’est précisément ici que vous serez interpellé par les paroles de Wajdi Borji, guide touristique natif de Midoun, qui regarde ce lieu d’un œil différent.
D’une voix calme et assurée, il déclare :

« Le tourisme culturel n’est pas une simple promenade pour prendre des photos, c’est un retour à soi. Au L’huilerie El-Fessili, nous ne voyons pas seulement comment on pressait l’huile, mais nous comprenons comment on vivait, comment on patientait, et comment on a fait de l’olivier une histoire de vie. »

Photo prise par Wahabi SAAD.
Photo prise par Wahabi SAAD.

Wajdi n’est pas un guide traditionnel, mais un conteur qui sait écouter le lieu avant d’en parler. Chaque visiteur est pour lui un invité dans une mémoire vivante. Il traite chaque détail du moulin comme un document précieux, digne d’attention et de méditation.

Photo prise par Wahabi SAAD.
Photo prise par Wahabi SAAD.

 

Wajdi explique que L’huilerie El-Fessili n’était pas seulement un lieu de travail, mais aussi un carrefour social et économique.

« L’huile était une monnaie, un moyen de vie, une source de fierté … Les paysans venaient ici avec les fruits de leur travail, attendant que l’olivier se transforme en or vert. »

Photo prise par Wahabi SAAD.
Photo prise par Wahabi SAAD.

Dans un coin, Wajdi montre un puits intérieur qui servait à refroidir l’eau et conserver l’huile. À côté, une grande cuve où les impuretés étaient filtrées. En face, les vestiges d’une grande roue en bois actionnée manuellement. Chaque pièce raconte un chapitre d’un livre ouvert, inépuisable.

Photo prise par Wahabi SAAD.
Photo prise par Wahabi SAAD.

Aujourd’hui, malgré son silence, L’huilerie continue de produire quelque chose… pas de l’huile, mais du savoir et un lien spirituel avec l’histoire. Wajdi refuse que ces lieux restent muets et croit que son devoir, en tant que fils du pays, est de leur redonner vie, ne serait-ce qu’avec une parole ou une visite qui éveille les questions du visiteur.

Photo prise par Wahabi SAAD.
Photo prise par Wahabi SAAD.

Il sourit en disant :

« Parfois, les gens passent sans même le remarquer… mais moi je le vois chaque jour, et je l’entends m’appeler pour ne pas l’oublier. »

Cette détermination personnelle de Wajdi est ce qui rend possible le tourisme culturel : quand une personne devient gardienne de la mémoire, non pour le profit, mais pour la continuité.

Photo prise par Wahabi SAAD.
Photo prise par Wahabi SAAD.

À la fin de la visite, le visiteur sort du L’huilerie transformé. Non seulement parce qu’il a appris quelque chose de nouveau sur l’olivier ou Djerba, mais parce qu’il a touché un passé silencieux et compris comment une pierre, un vieux puits, ou un jeune homme nommé Wajdi, peuvent changer sa façon de voir le monde.

 

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Festival de la Tonte à Tamzret : Un héritage vivant entre les générations et une célébration de l’authenticité en montagne

Dans le village amazigh ancestral de Tamzret, se tient chaque année un festival unique en son genre, mêlant travail communautaire et joie collective : le Festival de la Tonte, une célébration traditionnelle marquant la saison de la tonte des moutons, et reflétant le lien profond entre l’homme et la nature.

Photo prise par Wahabi SAAD.
Photo prise par Wahabi SAAD.

La tonte n’est pas qu’une simple activité agricole. Elle est essentielle dans la vie des communautés montagnardes. Réalisée à la fin du printemps ou au début de l’été, elle permet de soulager les moutons de leur laine pour les préserver de la chaleur, tout en garantissant leur santé et leur bien-être.

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Médenine: Terre d’Histoire, de Cultures et de Développement Durable

La gouvernance de Médenine est l’une des régions les plus anciennes du sud tunisien, où les civilisations anciennes se sont mêlées à une position stratégique qui en fait un carrefour entre le nord et le sud, entre la mer et le désert.

Grâce à son riche passé et à sa diversité géographique, Médenine a joué un rôle clé dans le commerce, la culture et le tourisme à travers les âges, faisant d’elle l’une des régions les plus dynamiques de la Tunisie.